Pour nous être faits plumés dans un appel à projets, nous ne sommes pas tout à fait des enfants du bon dieu, mais pas non plus des canards sauvages.
En ce debut de grippe aviaire, en France, quelques mots éloignés de nos préoccupations liées au développement local, mais tellement d’actualité. Nous ne résistons pas au plaisir de les partager :
" Messieurs, si je vous ai arrachés à vos pokers et à vos télés, c’est qu’on est au bord de l’abîme. La maladie revient sur les poules. Et si j’étais pas sûr de renverser la vapeur, je vous dirais de sauter dans vos autos comme en 40. Le tocsin va sonner dans Montparnasse. Il y a le cholera qu’est de retour. La peste qui revient sur le monde. Carabosse a quitté ses zoziaux. Bref, Léontine se repointe. Bon, je récapitule dans le calme: On la debusque, on la passe à l’acide, on la dissout au laser et on balance ce qui reste dans la lac Daumesnil."
B.Blier
– "Je pourrais pas vivre aux Indes. je dis les Indes comme je dirais la Chine! C’est la même misère tout ça!… Je suis sûr qu’un jour aux Indes, y mangeront les touristes…comme ça… sans méchanceté… un coup de fringale. Pareil en Chine, vous verrez qu’y ne boufferont pas toujours que du riz en Chine…Y tourneront voraces."
Voilà deux extraits d’un film grand par ses dialogues, toutefois assez pauvre par son scénario. Mais avec Michel Audiard…
Quant au troisième extrait ci-dessous, nous ne résistons pas à nous prendre pour un aigle…
– J’ai bon caractère mais j’ai le glaive vengeur et le bras séculier. L’aigle va fondre sur la vieille buse.
– C’est chouette ça, comme métaphore.
– C’est pas une métaphore, c’est une périphrase.
– Oh fait pas chier !
– Ça, c’est une métaphore.
B.Blier
