Il fallait s’y attendre, l’été est – dit on – une période propice aux annonces politiques impopulaires et aux déménagements en tout genre…

Après la refonte de la carte judiciaire, voici donc celle de la carte militaire et bientôt la carte hospitalière… Ces derniers mois – et singulièrement ces dernières semaines – la sentence des cartes n’en finit plus de s’abattre sur les villes moyennes et territoires ruraux français. Aux fermetures annoncées de tribunaux et de trésoreries succèderont donc bientôt les départs en masse de contingents militaires, avec des effets parfois dévastateurs sur les dynamiques de développement engagées localement. Nul doute qu’il y ait des réformes à conduire pour adapter les services publics et la défense nationale à de nouveaux enjeux, mais ces planifications décrétées depuis Paris sans concertation avec les régions, les départements et les Pays, et sans évaluation des impacts, semblent issues d’un autre âge. C’est-à-dire peu ou prou du temps où la DATAR n’était pas encore créée et où chaque ministère menait une politique exclusivement sectorielle…

Déjà, dans l’angoisse quasi quotidienne d’apprendre la délocalisation d’une entreprise, les élus et leurs concitoyens peuvent désormais craindre aussi l’inconséquence des décisions de l’Etat pour leur territoire. Mais que les acteurs locaux se rassurent, Hubert Falco, le nouveau secrétaire d’Etat en charge de l’aménagement du territoire, a promis « la mise en place d’un principe de compensation comparable au dispositif de ré-industrialisation par les entreprises", dispositif qui sera piloté par la DIACT. Tenter de compenser les dégâts générés par les autres ministères, voilà une politique ambitieuse pour la Délégation…

Stéphane Loukianoff, Unadel.

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