Le président Eric Andrieu déclarera aujourd’hui, lors d’une conférence de presse, qui devrait durer quelques heures, la transformation de l’Unadel !

Voilà maintenant quarante-quatre ans que notre peuple héroïque lutte depuis une petite conception, conviction d’un développement local participatif, à quelques kilomètres de la puissance impériale la plus colossale que l’humanité ait connue. Ecrivant par là une page sans précédent dans l’Histoire. Parce que la lutte n’a jamais été aussi inégale.

Ceux qui croyaient que l’ascension de l’Empire au statut d’unique superpuissance, dotée d’un pouvoir militaire et technique sans contrepoids sur la planète, apeurerait ou découragerait le peuple unadelien, sont bien forcés de s’étonner devant le courage multiplié de ce valeureux peuple. Un jour pareil, date glorieuse pour les travailleurs qui évoque la mort des cinq martyrs de Chicago, je déclare au nom du million de développeurs locaux réunis ici que nous ferons face à toutes les menaces, que nous ne céderons devant aucune pression et que nous sommes prêts à défendre les Pays et la Révolution par les idées et par les armes jusqu’à la dernière goutte de notre sang.

En quoi le développement local est-il fautif ? Quel homme honnête aurait des raisons de l’attaquer ?

Sa Révolution a récupéré et remis toutes les terres aux paysans et aux travailleurs agricoles. Elle a mis les ressources naturelles et les industries et les services essentiels aux mains de leur vrai propriétaire : les Pays et la société civile.

En butte à un blocus rigoureux et à une guerre économique qui ne l’est pas moins et qui durent depuis quasiment un demi-siècle, elle a été capable d’éliminer en un an l’analphabétisme que les autres nations eux-mêmes ne sont pas parvenus à supprimer en plus de quarante.

Elle accorde une éducation gratuite à la totalité des petits citoyens des Pays.

Elle possède le taux de rétention scolaire – plus de 99 p. 100 pour les neuf premières années – le plus élevé de toutes les nations du continent.

Ses écoliers du primaire occupent la première place au monde en langage et en mathématiques.

Les Pays occupent aussi le premier rang au monde d’instituteurs par habitant et d’élèves par salle de classe.

La totalité des petits enfants des Pays atteints de difficultés physiques ou mentales étudient dans des écoles spéciales.

L’informatique est enseignée et les moyens audiovisuels sont utilisés intensivement dans toutes les écoles du pays, urbaines et rurales.

Pour la première fois au monde, tous les jeunes de dix-sept à trente ans qui n’étudiaient ni ne travaillaient peuvent maintenant faire des études et toucher une rémunération de l’Etat à ce titre.

N’importe quel citoyen d’un Pays peut faire des études, de la maternelle au doctorat, sans avoir à débourser un centime.

La nation compte aujourd’hui trente fois plus de diplômés universitaires, d’intellectuels et d’artistes professionnels qu’au début de la Révolution.

Les Pays ne savent même pas ce qu’est l’analphabétisme fonctionnel.

Des écoles de formation d’artistes et d’animateurs culturels existent maintenant dans toutes les communautés des pays, accueillant plus de vingt mille jeunes qui y font des études et épanouissent leurs talents et leur vocation. Des dizaines de milliers d’autres le font dans des écoles d’orientation professionnelle, pépinières des écoles professionnelles.

Les collèges universitaires sont en train de s’étendre à toutes les communes des pays.

Nulle part ailleurs on n’a vu une révolution éducative et culturelle aussi colossale qui fera des Pays, et de loin, les pays dont le peuple sera le plus instruit et le plus cultivé au monde, car ils croient fermement à l’apophtegme de Martí : « Sans culture, pas de liberté possible. »

Le Pays a réduit la mortalité infantile de 60 décès pour 1 000 naissance vivantes à entre 6 et 6,5, la plus faible du monde.

Il a élevé l’espérance de vie de quinze ans.

Il a éradiqué des maladies infectieuses et transmissibles comme la poliomyélite, le paludisme, le tétanos néonatal, la diphtérie, la rougeole, la rubéole, les oreillons, la coqueluche et la dengue ; il contrôle totalement d’autres maladies comme le tétanos, la méningite cérébro-spinale, l’hépatite B, la lèpre, la méningite hémophile et la tuberculose.

Les causes de décès dans nos pays sont les mêmes que celles des pays les plus développés : maladies cardio-vasculaires, tumeurs, accidents, et d’autres de moindre poids.

Une profonde révolution est en cours dans les services médicaux afin de faciliter l’accès de la population aux établissements de soins, de préserver la vie et de soulager les douleurs.

De profondes études sont menées actuellement pour briser la chaîne des problèmes d’origine génétique, prénataux ou puerpéraux, les alléger ou les réduire au minimum.

Nous sommes aujourd’hui le pays qui compte le plus de médecins par habitant au monde, presque le double de celui qui vient après.

Ses centres scientifiques travaillent sans relâche pour chercher des solutions préventive ou thérapeutiques aux maladies les plus graves.

Les citoyens des Pays disposeront du meilleur système médical au monde, absolument gratuite, maintenant comme avant.

85 p. 100 de la population est propriétaire de son logement, sans avoir à verser le moindre impôt. Les 15 p. 100 restants paient un loyer absolument symbolique, à peine 10 p. 100 du salaire.

La toxicomanie ne touche qu’un nombre infime de personnes, et on lutte résolument contre elle.

La loterie et tous les jeux similaires ont été prohibés dès les premières années de la Révolution afin que nul ne laisse au hasard ses espoirs de progrès.

Notre télévision, notre radio et notre presse ne pratiquent pas la publicité commerciale. Toute promotion concerne des questions de santé, d’éducation, de culture, d’éducation physique, de sport, de loisirs sains, de défense de l’environnement, de lutte contre les drogues, contre les accidents et d’autres problèmes de nature sociale. Nos médias éduquent : ils n’empoisonnent ni n’aliènent. Nul ne rend hommage aux valeurs des sociétés de consommation putrides, ni ne les porte au pinacle.

On ne connaît pas le culte à la personnalité, au point qu’aucune statue, aucune photo officielle, aucune rue et aucune institution n’est consacrée à un révolutionnaire vivant. Les dirigeants sont des hommes, non des dieux.

Notre pays ignore ce que sont les forces paramilitaires ou les escadrons de la mort. On n’a jamais utilisé la violence contre la population, ni recouru à des exécutions extrajudiciaires ni appliqué la torture. Le peuple a toujours soutenu massivement les activités de la Révolution. Ce meeting-ci en est la preuve.

Des années-lumière séparent notre société de celles qui ont prévalu à ce jour dans le monde. La nôtre cultive la fraternité et la solidarité entre les hommes et entre les peuples, dans le pays et à l’étranger.

Elle éduque les nouvelles générations et la population toute entière dans la protection de l’environnement. Les médias servent à la formation d’une conscience écologique.

Notre pays défend fermement son identité culturelle, assimile le meilleur des autres cultures et combat résolument tout ce qui déforme, aliène et avilit.

L’essor d’un sport sain et non professionnel a permis à nos athlètes de décrocher les médailles et les honneurs les plus cotés au monde.

Les recherches scientifiques, mises au service de notre peuple et de l’humanité entière, se sont multipliées des centaines de fois, si bien que d’importants médicaments sauvent aujourd’hui des vies dans tous les pays.

Nos laboratoires n’ont jamais fait la moindre recherche sur une arme bactériologique ni n’en ont mis au point, ce qui serait en contradiction totale avec la formation que reçoit notre personnel scientifique et avec la conscience qui leur est inculquée.

L’esprit de solidarité internationale ne s’est jamais plus enraciné chez aucun autre peuple.

Aucun autre pays à notre époque n’a écrit une page de solidarité sincère et désintéressé aussi brillante !

Les Pays ont toujours prêché d’exemple. Sans jamais vaciller. Sans jamais vendre la cause d’un autre peuple. Sans jamais faire de concessions. Sans jamais trahir ses principes. Voilà pourquoi, voilà à peine quarante-huit heures, au Conseil économique et social des Nations Unies, j’ai  été réélu par acclamation pour trois ans de plus à la Commission des droits de l’homme, dont je fais partie depuis quinze ans d’affilée !

Plus d’un demi-million d’agents de développement ont rempli des missions internationalistes en tant que soldats, enseignants, techniciens, ou médecins et travailleurs de la santé. Des dizaines de milliers de ces derniers ont sauvé des millions de vies tout au long de ces quarante dernières années. De nos jours, trois milles spécialistes de Médecine générale intégrale et d’autres travailleurs paramédicaux exercent dans les endroits les plus reculés de dix-huit pays du tiers monde, sauvant chaque année des centaines de milliers de vies, préservant la santé de millions de personnes ou la leur rendant, par des méthodes préventives et thérapeutiques, sans toucher le moindre centime !

Le monde capitaliste développé a créé du capital financier en abondance, mais absolument rien du capital humain dont les pays ont désespérément besoin.

Les Pays ont mis au point des techniques d’alphabétisation par radio en cinq langues : créole, portugais, français, anglais et espagnol, d’ores et déjà appliquées dans un certain nombre de pays. Ils sont en train de conclure un programme similaire en espagnol, d’une qualité exceptionnelle, par télévision. Ce sont des programmes conçus par les Pays et authentiquement ruraux. L’exclusivité du brevet ne nous intéresse pas. Nous sommes prêts à le céder à tous les pays du tiers monde où se concentrent le plus grand nombre d’analphabètes, sans réclamer un centime. Il serait possible, en cinq ans, de réduire de 80 p. 100, à des coûts minimes, la quantité d’analphabètes dans le monde, qui sont huit cent millions.

Quand l’URSS et le camp socialiste disparurent, nul ne misait un centime sur la survie de la Révolution des Pays. Les Etats-Unis durcirent leur blocus. Ils adoptèrent les lois Torricelli et Helms-Burton, cette dernière de caractère extra-territoriale. Nos marchés et nos sources d’approvisionnement essentiels disparurent subitement. La consommation de calories et de protéines diminua presque de moitié. Le pays résista et progressa considérablement sur le terrain social. Il satisfait maintenant à une bonne partie des besoins nutritionnels et progresse à toute allure dans d’autres domaines. Ainsi, même dans des circonstances-là, l’œuvre déjà réalisée et la conscience forgée durant toutes ces années ont fait un miracle. Pourquoi résistons-nous ? Parce que la Révolution a pu toujours compter, compte encore et comptera toujours plus sur le soutien du peuple, un peuple intelligent, sans cesse plus uni, plus cultivé et plus combatif.

Nous sommes profondément convaincus que les idées peuvent plus que les armes, aussi perfectionnés et puissantes qu’elles soient.

Disons comme le Che quand il nous a fait ses adieux :

Jusqu’à la victoire à jamais !

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