Parole d’expert ou de déçu, on ne sait trop. C’est en tous les cas l’explication avancée par Patrick Devedjian pour refuser ce strapontin ministériel, pris pourtant par son ami Christian Estrosi.

Cette parole n’est peut être pas plus importante que cela tant l’explication la plus probable est la rancoeur ou la désillusion bien compréhensible.

Emile Cioran, ce philosophe roumain francophile (qualité plus fréquente hélas que l’inverse en ces temps de replis) écrivait : “Puisqu’on ne se souvient que des humiliations et des défaites, à quoi donc aura servi le reste ?” On compâtit quelque peu avec Patrick Devedjian, ancien minitre de l’industrie, mais aussi des libertés locales (servent-elles à quelque chose ?).

Mais ce brillant politique est trop fin et trop proche du nouveau ministre de l’aménagement du territoire, mais aussi de l’Intérieur, pour que ce propos ne sème quelque peu le trouble.

Cette charge est d’autant plus déplacée que les résultats du référendum sur la défunte constitution européenne doivent pour une fois être étudiés de façon très territoriale et sans ménagement. La France des villes contre celle des champs, les quartiers huppés contre des territoires ruraux en plein doutes. Il y a plus que jamais besoin d’une réflexion, d’une ambition d’aménagement du territoire qui ne reposerait pas que sur des grandes déclarations et des grands équipements.

Il faut entamer le chantier de la péréquation, même en demeurant libéral : les Hauts de Seine et les Alpes Maritimes n’ont pas tout à fait les mêmes difficultés et les mêmes affres que l’Auvergne…

Du travail en perspective pour messieurs Hortefeux, Estrosi et Sarkozy, même si c’est à durée déterminée. L’Unadel est prête à y contribuer, tant nous demeurons persuadés que cela sert à quelque chose !

Auteur : Olivier Dulucq

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