Nous avons longuement hésité, lu et relu, page après page, ce qui avait été écrit sur le sujet. Quelques doutes nous ont saisi après les premières annonces du premier ministre, au début du mois de mars. Nous étions circonspects sur cette fin de période d’essai sans justification, mais il faut bien que jeunesse se fasse, se passe ! Décidément, oui, nous sommes pour le CPE : le Contrat de Pays Evalué !

La lecture du rapport, commandé par la Diact, réalisé par le Conseil Général du Génie Rural, des Eaux et des Forets a levé nos ultimes réticences.

Si le CIACT du 6 mars n’avait pas parlé des pays, de l’ingénierie territoriale, c’était par respect méthodologique, déontologique. On ne prend pas des engagements, on ne relance pas une politique qui n’aurait pas été évaluée. On ne met pas fin à une période d’essai, entamée en 1995, prorogée et étendue en 1999, sans causse réelle et sérieuse.

Il y avait bien eu quelques avis émis par des grandes associations d’élus, des rapports rendus par les délégations parlementaires à l’aménagement du territoire, des manifestations nationales d’ampleur, où l’Unadel avait joué quelque rôle, mais c’est de bonne politique que de laisser le dernier mot au génie, fût-il rural !

Oui, oui, oui, trois fois oui, les Pays doivent poursuivre leur oeuvre, s’améliorer et persévérer. Les sept recommandations de ce rapport sont autant de péchés capitaux qui ne demandent qu’à être rachetés, notament par l’intermédiaire de la nouvelle définition plus ambitieuse que celle timidement esquissée le 6 mars en Ciact, du nouveau volet territorial.

1. Réviser la charte si nécessaire, cela vaut quasiment engagement de l’Etat pour dix années supplémentaires, durée prévue des Chartes.

2. Mobiliser l’ingénierie territoriale, pas évoquée lors du Ciact, cela préfigure sans doute des annonces dans les semaines à venir à travers CPER et Programmes Opérationnels.

3. Renforcer la sélectivité, cela redonne sens à l’appel à projet Pôle d’excellence rurale. Aider les Pays à être plus sélectifs, pour toujours mieux faire.

4. Ancrer la démarche dans le développement durable, c’est afffimer qu’il n’y pas que l’économique, l’investissement et l’emploi, mais aussi environnement, paysage, patrimoine, culture, animation et social.

5. Harmoniser les procédures d’élaboration des contrats et de programmation. C’est préférer des programmations à trois ans, plutôt que des appels à projets à trois mois.

6. Réussir l’évaluation, c’est tout le sens de ce CPE, ne pas arrêter un contrat après une si brillante et tourmentée période d’essai.

7. L’Etat doit poursuivre la démarche contractuelle de Pays. Bravo !

Nous sommes rassurés, rassérénés. Nous étions prêts à nous inquiéter de l’absence des Pays, de l’ingénierie territoriale, des centres de ressources régionaux. Pessimisme. C’est avec impatience que nous attendons donc les prochaines annonces pleinement inspirées par cette évaluation.

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