Tâchons de parler rapidement des jurys citoyens, avant que le terme ne soit déposé comme celui de démocratie participative qui appartient depuis peu à la collectivité picto-charentaise…

Le renouveau démocratique passera par une meilleure mobilisation des citoyens. Il ne s’agit pas d’une meilleure prise en compte de leurs opinions, de leurs envies, de leurs désirs, mais bien d’espaces, d’instances de militance locale.

C’est une question centrale de savoir pourquoi l’on « convoque », voire tire au sort les citoyens. Est-ce, comme c’est le plus souvent le cas, dans une approche descendante. Porté à connaissance, concertation, réunion d’information, compte-rendu de mandats en sont les formes les plus fréquentes. Il y a là un progrès dans l’exercice du mandat, qui n’est plus simple chèque en blanc pour 5 ou 6 ans. C’est nécessaire, mais pas suffisant. On ne peut pas parler là de démocratie participative, mais quasiment de démocratie informative.

En forçant le trait, on reste dans le postulat de 1789, le peuple est ignorant et ne peut exercer sa souveraineté que par l’entremise des élus. Il s’agit donc de lui faire comprendre, saisir toutes les difficultés de l’exercice d’un mandat. On espère ainsi réduire la fameuse fracture entre élus et citoyens. Mais, dans les faits, si l’élu descend de son virtuel piédestal pour rencontrer et rendre compte, il s’agit d’ (in)former le citoyen. Ce sont là les habits neufs d’une démocratie représentative « modernisée ». C’est le SMIC, le système minimal d’information citoyenne !

Il faut travailler une autre dimension. Celle ascendante de la participation, pour co-élaborer, co-construire, voire parfois cogérer des politiques publiques. A la lecture de ces mots, la plupart des élus commencent par friser l’incident cardiaque. Il n’empêche que plus de 140 territoires, en France rurale, expérimentent depuis plusieurs années la méthodologie LEADER qui fait cogérer des financements publics par un Groupe d’Action Locale, composé majoritairement de membres de la société civile.

Nous ne sommes pas pour l’instant forcément pour le tirage au sort des citoyens pour être associé à l’évaluation ou à la détermination d’une politique publique. Il nous semble qu’il faut continuer à revendiquer que « Tous ceux qui veulent participer puissent le faire et que tous puissent vouloir. »

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