A l’heure où se lancent et s’inaugurent à travers la France les pôles de compétitivité, une attention toute particulière doit être portée aux propositions d’un de ses pères, Christian Blanc. Aujourd’hui député apparenté UDF des Yvelines, il a aussi été haut fonctionnaire et patron de la RATP et d’Air France.

 

C’est indubitablement lui le principal inspirateur politique des pôles de compétitivité, en s’inspirant notamment de la réussite des « clusters » dans un certain nombre de pays dits développés. Alors qu’il vient de déposer un projet de loi, au Bureau de l’Assemblée nationale relative à l’économie de l’innovation, sa pensée a le mérite d’être elle-même innovante et cohérente.

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Dans l’exposé des motifs, il souligne le progrès qui a été accompli par le lancement de l’appel à projets sur les pôles de compétitivité. Mais…

 

« Mais le risque est grand que cet appel à projet ne débouche que sur une profonde frustration. Car il s’inscrit dans la logique d’un système centralisé qui a depuis longtemps fait la preuve de son inefficacité en matière micro-économique. Piloter durablement depuis Paris l’accompagnement des clusters français est en effet contradictoire avec l’essence même de ce type d’organisation. »

 

Christian Blanc ne demande rien de moins qu’une nouvelle étape de la décentralisation, une véritable régionalisation du développement économique, mais aussi des universités. Cette tentation est lourde à porter politiquement, tant elle se finit généralement dans les rues, mais elle est argumentée et assez convaincante. En effet, d’après lui, « des réformes isolées et successives du système de recherche, de l’université ou de l’organisation de l’action publique en matière économique seraient vouées à rester de simples aménagements du système existant ».

 

Cette pensée fait aussi écho à une tribune de Jean-Jack Queyranne, président du Conseil Régional de Rhône-Alpes, qui développe que la modernisation de l’Etat ne peut passer que par la régionalisation.

 

Des débats qui promettent.

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