Les Journées des Territoires 2023
“Habiter, travailler et agir ensemble pour les transitions”
Depuis sa création, l’unadel participe à la mise en lien d’acteurs des territoires d’horizons variés pour mettre en valeur les initiatives locales et partager nos expériences.
Ainsi, les Journées des territoires sont organisées chaque année depuis 2017 pour encourager et permettre les rencontres, les échanges entre les mondes, les espaces, les logiques différentes… et in fine, les femmes et les hommes qui vivent et agissent dans leurs territoires.
Les Journées des territoires 2023 ont eu lieu les 9 et 10 Novembre à Paris, à la Halle Pajol.
L’introduction des journées
Habiter, travailler et agir ensemble au temps des transitions : Table-ronde des territoires écoutés

4 territoires écoutés par l’unadel en 2023 (PETR Sud Lozère, Valenciennes Métropole, Pays de Fayence, CC de Puisaye-Forterre)
Retrouvez le compte-rendu de cette séquence, produite par les étudiants présentés par Céline GIANFERMI, Directrice des études BUT Carrières sociales – Parcours Villes et territoires durables – IUT Sénart-Fontainebleau – Université Paris Est Créteil
Habiter, travailler et agir ensemble au temps des transitions : Présentation de la synthèse des Ecoutes Territoriales. Intervenants : Clémence DUPUIS et Romain LAJARGE (Chaire territorialisation – Université de Grenoble)
Retrouvez le compte-rendu de cette séquence, produite par les étudiants présentés par Céline GIANFERMI, Directrice des études BUT Carrières sociales – Parcours Villes et territoires durables – IUT Sénart-Fontainebleau – Université Paris Est Créteil
Table-ronde de la transition écologique et sociale à l’écologie populaire, l’évolution des pratiques
Retrouvez le compte-rendu de cette séquence, produite par les étudiants présentés par Céline GIANFERMI, Directrice des études BUT Carrières sociales – Parcours Villes et territoires durables – IUT Sénart-Fontainebleau – Université Paris Est Créteil
Table-ronde Quelles transitions démocratiques pour relever les défis d’une société à recoudre ?

Intervenants : Frédéric GILLI, Sciences-Po, Marie-Cécile RIVIÈRE, présidente des Maires Ruraux de l’Ariège, Patrick CHENU, président du Fonjep
Retrouvez le compte-rendu de cette séquence, produite par les étudiants présentés par Céline GIANFERMI, Directrice des études BUT Carrières sociales – Parcours Villes et territoires durables – IUT Sénart-Fontainebleau – Université Paris Est Créteil
Table-ronde Quel pouvoir d’agir pour un développement sensible, coopératif et inclusif ?

Intervenants : Cécile MALO, Fondation de France, Tarik TOUAHRIA, président de la FCSF, Laurent GRANDGUILLAUME, TZCLD.
Retrouvez le compte-rendu de cette séquence, produite par les étudiants présentés par Céline GIANFERMI, Directrice des études BUT Carrières sociales – Parcours Villes et territoires durables – IUT Sénart-Fontainebleau – Université Paris Est Créteil




































































L’alliance des territoires au service des transitions : retour sur le colloque du 18 juin à Rennes
Sabine Hutareck et Valérian Poyau, de l’Unadel, ont participé au Colloque national « L’alliance des territoires au service des transitions / Urbain, périurbain, rural / Dialoguer, expérimenter et agir ensemble » organisé par le le Pôle métropolitain Loire-Bretagne le 18 juin 2019 à Rennes.
Dans le contexte de crise et fractures sociales qu’a connu le pays (mouvement des gilets jaunes), il y a un retour vers le local et le renforcement des coopérations entre les métropoles et leurs territoires environnants engagés depuis deux ans.
Certains éléments énoncés sur les métropoles sont infondés :
- il n’y a aucun effet mécanique/automatique au ruissellement des métropoles vers les autres territoires. Le modèle de développement territorial équilibré est d’abord volontariste et ne doit pas être descendant,
- le fait que les métropoles capteraient toutes les richesses même si l’emploi qualifié est effectivement concentré dans les métropoles. Le taux de chômage est plus élevé dans la métropole de Rennes qu’à ses portes. Les métropoles concentrent les quartiers prioritaires au titre de la politique de la ville.
Il faut bâtir des coopérations dans un rapport gagnant/gagnant via les nouveaux enjeux liés aux nouvelles transitions (les sociétés post carbone, les mobilités à une plus grande échelle). Il faut également prendre en compte la réalité des besoins des habitants, faire confiance au local, avoir conscience du défi climatique et ne pas oublier la dimension économique et sociale.
Le local est le lieu de toutes les expérimentations et coopérations sectorielles autour de dispositifs et/ou processus (comme le plan climat-air-énergie territorial), démarches de développement durable, gouvernance polycentrique à l’œuvre autour des communs, dans l’économie sociale et solidaire….
La coopération localisée reste un chantier prometteur mais émergent : il y a encore beaucoup de freins à ce qu’elle se développe massivement (opposition urbain/rural, fief à tenir, peur de perdre du pouvoir, des prérogatives…).
Il y a un lien justice sociale/justice spatiale. La question d’équité territoriale se pose en France car notre État keynésianiste a fracturé spatialement les territoires. Il est nécessaire de mettre en œuvre des gouvernances horizontales à l’inverse de notre culture verticale. Cela ramène aux questions d’organisation de l’État et où l’on situe la justice sociale.
En conclusion sur ce thème : pour réussir les coopérations/alliances entre les territoires, il faut
- faire évoluer les mentalités (la peur de la grande ville qui « mange » les petits territoires),
- établir un rapport d’égalité entre les élus quel que soit la nature et taille de leur territoire,
- se donner du temps pour se rencontrer et travailler ensemble,
- prévoir des temps réguliers de travail en commun,
- ne pas oublier que si la notion de dialogue est importante, les objectifs communs que l’on vise, le sont aussi,
- se donner le doit à l’expérimentation et ne pas oublier que l’on expérimente,
- faire une place aux citoyens, qui reste à inventer,
- évaluer les politiques publiques.
Les territoires évoqués en exemple :
- le Pays de Retz et Nantes Métropole,
- Angers Métropole et le pôle Métropolitain Loire/Angers,
- la Région Bretagne et la Breizh Coop,
- les Mauges,
- le Pays de Vitré,
- Brest Métropole,
- les villes de Rennes et Nantes.
Rapport de l’AITEC : “Collectivités locales, reprendre la main, c’est possible !”
“Le nouveau rapport de l’AITEC « Collectivités locales, reprendre la main, c’est possible ! Politiques publiques de transition démocratique et écologique : résistances et alternatives locales à la libéralisation » se fonde sur une enquête approfondie menée en 2017 auprès d’élu-e-s, d’agents territoriaux, et d’acteur-trice-s du monde associatif. Il met en avant des politiques publiques locales alternatives, plus démocratiques, plus justes et plus durables, à rebours de la libéralisation des marchés, du tout-privé et d’une économie hors-sol.
L’aspiration modeste est de dresser un paysage non exhaustif des contraintes réglementaires que rencontrent les collectivités locales progressistes pour porter des politiques publiques locales de transition démocratique et écologique. Ce rapport propose des pistes pour saisir les opportunités permettant de créer un “écosystème” d’alternatives afin de renouveler ou inventer des formes de gouvernance locale plus démocratiques, justes et durables.“
Contact : contact.aitec@reseau-ipam.org
Points que soulève le rapport de l’AITEC et liens avec les actions menées par l’Unadel (par Sabine Hutareck, membre du bureau de l’Unadel) :
Cette étude renvoie à la nécessité d’un développement endogène dans les territoires par rapport au modèle dominant qui est exogène et qui dépossède les acteurs locaux, dont les collectivités territoriales, de leur pouvoir au profit du privé et de grands groupes.
Cette nécessité d’un développement endogène des territoires pour redonner du pouvoir au local et contrebalancer les effets pervers de la mondialisation et de la délocalisation de l’emploi, renvoie aux dynamiques de développement local. Par ses valeurs, ses actions, ses publications et sa mission d’accompagnement au développement des territoires, l’Unadel s’inscrit dans un certain nombre de préconisations du rapport : sur les transitions énergétiques et la mise en réseau des territoires (voir par exemple le rapport de synthèse « Transition et conduite du changement »), sur la mobilisation d’acteurs et l’implication citoyenne (voir par exemple les écoutes territoriales et citoyennes, le Carrefour des métiers, les Journées des territoires)…
Retour sur les Rencontres de l’interrogation Démocratique de Kingersheim (2ème édition- mai 2019)
Le maire de Kingersheim, Joseph SPIEGEL est un compagnon de route de l’Unadel. C’est aussi un passionné du fonctionnement démocratique et des expériences qui font sens. Il parle souvent de son expérience locale de la démocratie d’implication. Pour la 2ème année consécutive, il accueille dans sa commune les Rencontres de l’interrogation Démocratique. Jean Maillet, Axel Othelet et Claude Grivel y étaient en 2018. Axel y est retourné cette année avec Citoyens et Territoires-Grand Est. Cora Klein, qui a connu l’Unadel par Odile-Alsace, a accepté de nous faire un petit retour après son passage à Kingersheim et nous propose de nous transformer en crapauds fous.
Un texte de Cora KLEIN
Ambiance chaleureuse et sentiment de communauté lors de la 2ème édition des Rencontres de l’Interrogation Démocratique organisées par la ville de Kingersheim en mai dernier.
On pourrait se dire pourquoi, encore et toujours, échanger sur la démocratie, la co-construction…
Quoi de neuf au final dans ces rencontres ? Paroles de participants : « nous étions enthousiastes à se redire ensemble que les expériences présentées nous font du bien parce qu’elles permettent de montrer que l’humanité, quand on ouvre ses portes, est en capacité de coconstruire, de collaborer ». Un vieux monsieur est revenu aux Rencontres, malgré une prise de parole qui laisse paraître une démotivation: « je voudrais m’excuser, dit-il, j’étais beaucoup engagé dans ma vie. Mais aujourd’hui je suis fatigué et j’ai du mal à y croire encore ».
Est-on dans un optimisme béat ? Non, bien entendu, s’appuyer sur le positif n’empêche en aucun cas de s’intéresser aux questions de fond et notamment la suivante :
Par quoi commencer ? Comment sensibiliser aux démarches collaboratives et de co-construction toute une frange de population non intéressée à priori et pourtant concernée par les défis de la planète ?
Des réponses partagées :
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Partir des besoins réels des gens, une clé pour réussir à engager les habitants et l’expérience de Solucracy : http://www.solucracy.com/
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Pour créer du bien commun : L’importance du trans… : transgénérationnel, transfrontières, transculture,… Ne pas hésiter dit Thanh Nghiem à créer des groupes improbables qui travaillent ensemble
« Ne doutez jamais qu’un petit groupe de gens réfléchis et engagés puisse changer le monde. En fait, cela se passe toujours ainsi », cette citation de Margaret Mead fait écho aux propos de Thanh Nghiem, co-fondatrice du mouvement des Crapauds fous, qui préconise la transformation sociale et écologique en partant des idées novatrices portées par des personnes à contre-courant. Elle était l’invitée phare lors des RID ce 10 mai à Kingersheim.
Ce nom des « crapauds fous » est une analogie qui s’appuie sur l’observation de ces batraciens dans leur environnement : lors de la saison des amours, ils vont dans l’eau pour se reproduire et traversent les routes. Certains de ces crapauds font bande à part : des originaux, des fous…, qui inventent de nouvelles voies, et qui sont souvent ceux qui, parce qu’ils ne meurent pas écrasés sur les routes, assurent la survie de l’espèce. Le « Crapaud fou » traduit l’idée que la survie d’une espèce donnée passe par un changement des comportements.
S’appuyant sur cette analogie dans la nature, l’association des « crapauds fous » invite au pas de côté, à penser autrement et à réhabiliter les utopies face aux 3 tsunamis planétaires qu’elle identifie et qui peuvent toucher (mobiliser) beaucoup de monde :
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Le péril écologique
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Le péril démocratique face aux phénomènes de viralité des Fake news et des silos communautaires apparus avec les réseaux sociaux et qui menacent la démocratie. « Une fake new est 6 fois plus virale qu’une information orale : comment lutter contre ce fléau ? »
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L’Intelligence artificielle susceptible d’échapper à tout contrôle. Les écrans sont partout comment se les réapproprier ?
Il est nécessaire de provoquer un déclic, une prise de conscience et donner des clés pour que chacun puisse devenir acteur de ce nouveau monde qui arrive. Aujourd’hui sur les territoires en France, des « cohortes » de gens s’emparent des problèmes locaux et cherchent des solutions différentes. « Il faut des groupes de fous qui disent que c’est possible ! » s’exclame Thanh Nghiem. https://crapaud-fou.org/
L’association des crapauds fous partage tout ce qui se fait selon cette idée : « Je sais quelque chose qui marche pour moi, pourquoi ne pas le partager avec les autres » : Copier pour faire boule de neige et rendre viral les choses positives ?
Un temps apprenant où les participants ont pu se questionner sur les ressources et les obstacles pour construire une démocratie de participation en partant de leur expérience sous la forme d’histoires apprenantes. Ils n’ont pas hésité à proposer des thèmes ou des projets à explorer ensemble en sous-groupes avec des méthodes du co-développement pour faciliter ce cheminement du « je » au « nous » sur les territoires. Voici quelques exemples de projets ou thèmes :
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Préparer les élections de 2020 avec l’approche de participant
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Comment faire reconnaître la vérité aux climato-septiques ?
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Comment développer le pouvoir d’agir des personnes fragiles ?
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Comment créer du lien à Kingersheim dans les endroits où cela manque ?
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Comment un territoire peut-il se mobiliser avec les citoyens sur un projet climatique ?
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Etc…
Il reste du chemin à parcourir : utopiste et un peu fou, pourquoi pas vous ?
NDLR : si comme Cora KLEIN, vous participez à un évènement, une rencontre, une action en région qui peut intéresser le réseau et les acteurs du développement local, n’hésitez pas à nous proposer vos notes…pour que nous puissions les diffuser dans notre newsletter. Vos analyses, vos contributions peuvent aussi intéresser le réseau.
L’édito de Claude Grivel #1
« Quand tu cherches ton chemin, souviens-toi d’où tu viens » ! Ce proverbe africain souvent cité par Michel Dinet*, nous rappelle l’importance de l’enracinement dans une histoire et des valeurs pour donner sens à une trajectoire de vie ; la vie de celles et ceux qui individuellement ou collectivement partagent des engagements, des projets, des combats parfois, pour construire l’avenir des territoires.
S’enraciner en tenant compte de l’action de celles et ceux qui ont ouvert des portes, tracé des sillons, ne veut pas dire se renfermer sur la certitude que c’était mieux avant. Mais pour savoir où l’on va, il faut pouvoir se dire d’où on part et trouver des modes de faire adaptés à l’époque et à une société dont les processus de changement s’accélèrent. On connaît désormais la finitude du monde et les risques que les humains font courir à la survie de la planète. On connaît aussi l’avidité d’une économie essentiellement financière, peu préoccupée du bien-être collectif, de la réduction des inégalités et de l’injustice et pas davantage de la survie de la biodiversité. Pourtant quand la planète Terre aura implosée, les banquiers et les spéculateurs pourront-ils s’offrir une arche spatiale pour aller reconstruire une vie et une monnaie sur Mars ?
Le développement local c’est d’abord une forme de résistance, de résilience. C’est aussi la conviction que les vraies richesses ne sont pas dans le coffre des banques ou de la dizaine de milliardaires qui possèdent 99% de la fortune du monde.
La résistance naît souvent d’une indignation, d’une agression subie et de crises d’origines multiples. Elle s’organise en réseau sur la base d’une prise de conscience : nous ne sommes pas seuls à vivre la même chose. Le renoncement n’est pas une fatalité, la soumission à l’adversité n’ouvre aucune fenêtre. Des femmes et des hommes de toutes origines et de toutes conditions retroussent les manches et choisissent la créativité, l’imagination et l’intelligence collective pour entreprendre et trouver des voies d’avenir. « Seul, on va plus vite, mais ensemble on va plus loin… ».
Depuis 26 ans désormais, dans les pas des pionniers du développement rural ou de l’éducation populaire, dans les villes, les quartiers de banlieues ou les villages, l’Unadel est à l’écoute des innovations sociales et des constructions démocratiques originales ; celles qui ont fait émerger la coopération intercommunale et toutes les formes de participation à la gouvernance des territoires et des communes en mobilisant les citoyens de tous horizons, habitants, jeunes ou plus âgés, élus associatifs ou élus locaux, bien décidés à inventer de nouvelles formes de développement plus respectueuses des personnes et de l’environnement, dans une République démocratique décentralisée et reliée au monde.
Il s’agit aujourd’hui comme hier de favoriser la mise en mouvement des acteurs locaux. Chacun a un rôle à jouer pour faire ensemble société.
Être à l’écoute des territoires et de leurs animateurs, capitaliser les expériences, contribuer à la formation et à l’émancipation des citoyens acteurs en soutenant l’ingénierie de projet et d’animation transversale et globale du quartier, de la ville, de la commune ou de territoires plus vastes, organisés et reliés, c’est la vocation de notre très modeste association des acteurs locaux mais pas seulement. L’Unadel est aussi reliée à d’autres au sein d’un véritable écosystème.
Alors que la communication prend désormais la place de l’information voire de la politique, l’Unadel se doit de mieux faire connaître ses réflexions, ses productions ou celles des réseaux proches avec lesquels elle agit. Ce nouveau support doit aussi faire lien entre nous et donner envie de communiquer sur les expériences de terrain que vous avez à connaître.
N’hésitez pas à diffuser et à faire connaître cette lettre et à devenir contributeur ou contributrice. Le réseau existe grâce à vous. Participez à écrire le récit du développement local.
Claude Grivel
Président de l’Unadel
* Michel Dinet, président fondateur de l’Unadel, décédé brutalement en 2014
Assemblée générale 2016
L’Assemblée générale de l’Unadel a rassemblé ses adhérents le vendredi 10 juin de 9h à 17h à l’Assemblée nationale, Paris.
Des ateliers de travail ont associé les partenaires, les élus, les experts et universitaires associés aux adhérents (individus et réseaux) de l’association.
Nous vous proposons de prendre connaissance des rapports présentés et votés à l’issue de l’AG.
Rapports 2015 : rapport moral, rapport d’activités, rapport d’orientation.
Documents financiers 2015
Le programme de la journée
Le compte rendu de la journée
Citoyenneté et pouvoir d’agir dans les quartiers populaires
Le compte rendu du rapport au ministre délégué à la Ville, remis en juillet 2013 portant sur « Citoyenneté et pouvoir d’agir dans les quartiers populaires : pour une réforme radicale de la politique de la ville », de Marie-Hélène Bacqué et Mohamed Mechmache, sociologues, est disponible en ligne.
Ce travail, mené en 2013, a réuni une commission composée de responsables associatifs, d’élus locaux, de professionnels et de chercheurs. Il s’est construit sur des visites de terrain et des auditions individuelles ou groupées de plus de 300 personnes.
Préface de Myriam El Khomri, secrétaire d’État chargée de la politique de la ville :
« Solidement étayé par des échanges et des auditions ayant associé tous les acteurs de la politique de la ville, d’ores et déjà largement difusé et commenté, le rapport de Marie-Hélène Bacqué et Mohammed Mechmache doit marquer un tournant dans la manière d’envisager la démocratie dans nos quartiers mais aussi dans notre pays en général. À une démarche venant d’« en haut », le rapport oppose la nécessité de renforcer la capacité de proposition des habitants des quartiers à toutes les étapes de l’élaboration et de la mise en oeuvre des politiques publiques.
Participer au changement et non simplement en être l’objet : voilà ce que veulent unanimement les habitants des quartiers. C’est aussi ce qu’ils nous ont dit lors de la concertation « Quartiers, engageons le changement », à l’origine de la loi de programmation pour la ville, qui reconnaît le principe de co-construction et institue les conseils citoyens. Loin d’impliquer un désengagement, ces conseils citoyens réclament un degré supplémentaire d’exigence de la part des pouvoirs publics quant à la nécessité de faire vivre la participation citoyenne. Les collectivités publiques doivent donner l’impulsion à l’expression dans les quartiers, lui assurer un cadre impartial et traduire efficacement sur le terrain les projets issus d’une démarche résolument collective. La loi Lamy donne aux habitants les moyens de dessiner une ville au service de leur vie quotidienne. « L’avenir ne se fera pas sans nous » : voilà ce que nous crient en coeur les habitants des quartiers, et ce qu’ils m’ont notamment dit le 7 septembre 2014, à Nantes, lors du lancement de la Coordination Nationale Citoyenne, directement issue des conclusions du rapport. C’est pourquoi nous devons construire, pour et avec les habitants des quartiers, une politique de la ville replaçant leurs aspirations et leurs propositions au coeur de la République. »
Télécharger le rapport Rapport citoyenneté et pouvoir d’agir dans les quartiers populaires, Bacqué- Mechmache, éditions du CGET, novembre 2014.
L’empowerment, de la théorie à la pratique
Entretien avec Marie-Hélène Bacqué, par , le 10 mai 2013