Les acteurs de la politique de la ville investissent le développement économique…et les transitions
La Loi du 21 février 2014 de programmation pour la ville et la cohésion urbaine a contribué à mettre l’accent sur le développement économique comme axe central des contrats de ville. Les centres de ressources de la politique de la ville sont ainsi amenés très régulièrement à proposer des temps de réflexion et de partage d’expérience sur ce sujet.
A noter également, l’émergence d’une réflexion sur le lien avec les transitions dans le cadre d’un cycle de journées en Rhône Alpes.
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POP-UP dev éco le 16 octobre à la Plaine Images, Tourcoing,
Stands, débats, visites et ateliers : l’objectif est de faire coproduire le monde des entreprises, les professionnels de la Politique de la ville et du développement économique, les citoyens et entrepreneurs. Six parcours thématiques sont proposés pour inspirer les territoires et faire germer de nouvelles solutions autour de l’industrie de demain, l’émergence de nouveaux projets entrepreneuriaux, les lieux totems de l’économie et de l’innovation dans les quartiers,…)
Programme et inscriptions : http://www.irev.fr/thematiques/developpement-economique/pop-dev-eco-16-octobre
Contact : contact@irev.fr ou 03.20.25.10.69
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Labo Cités propose un cycle de qualification et d’échanges de 4 journées intitulées « Transition écologique et solidaire des quartiers populaires »
La 1ère journée “Transition écologique et développement économique dans les quartiers populaires” aura lieu le 5 novembre 2019 à Grenoble.
Aujourd’hui, la transition écologique n’est plus considérée comme une option. Elle appelle de profonds changements de nos modes de vie, de production et de consommation. Elle a ainsi des répercussions économiques et sociales majeures, qui ne seront acceptées qu’à travers davantage de solidarités. Comment ces évolutions impactent-elles la stratégie de développement économique des quartiers populaires ? Peuvent-ils être des territoires d’expérimentation de nouveaux modèles économiques ? Telles seront les questions abordées lors de cette journée.
Les prochaines journées :
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Économie circulaire et quartiers populaires – 10 ou 12 Décembre 2019 à Vaulx en Velin
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Politique de la ville et ESS : coopérer pour la transition écologique – février 2020,
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Transition écologique des quartiers populaires : quelle participation des habitants ? Avril 2020
Programme et inscription : https://www.labo-cites.org/rencontre/transition-ecologique-et-developpement-economique-dans-les-quartiers-populaires-le-mardi
3 septembre : Journée de réflexion et d’échange « Transitions et inclusion sociale : Où en est-on ? »
La Ville de Loos en Gohelle, le Centre de ressource du développement durable (CERDD) et le Carrefour des métiers du développement territorial s’associent pour amorcer conjointement une réflexion sur la prise en compte de la question sociale dans les transitions. En effet, que ce soit au niveau local, régional ou national, de nombreux acteurs expérimentent des démarches articulant des préoccupations environnementales, économiques et sociales. Quels enseignements peut-on en tirer et plus largement quelles évolutions de l’ingénierie territoriale pour faciliter les coopérations interacteurs et une mobilisation active des personnes concernées ?
A partir d’une rencontre des acteurs loosois, un temps de travail sera organisé entre acteurs du champ du social, du développement durable et des chercheurs et formateurs afin de préciser les enjeux institutionnels, de coopération et d’évolution des pratiques professionnelles pour favoriser une « transition inclusive ».
Objectifs de cette journée
– Amorcer une réflexion sur la « place » de la question sociale dans les dynamiques de transitions et ses incidences en termes de « référentiels » métiers et d’ingénierie territoriale,
– favoriser l’échange et la mise en réseau entre praticiens du développement territorial (social, économique, environnement…), structures intermédiaires et chercheurs,
Déroulé prévisionnel
– Matinée : retour d’expérience, visite et échanges avec les acteurs du territoire de Loos et du Bassin minier
– Après midi : travail en petits groupes pour faire émerger les principaux constats, enjeux et hypothèses de travail (transitions et inclusion sociale : où en est-on ?) / contributions à la réflexion : regards croisés praticiens – structures intermédiaires – chercheurs / perspectives
Document de préparation de la journée de réflexion et d’échange du 3 septembre
La place des coopérations dans la Politique de la Ville (journées IRDSU)
Des membres du carrefours des métiers du développement territorial ont participé aux journées nationales de l’inter réseau des professionnels du développement social urbain (IRDSU) qui se sont déroulées les 13 et 14 Juin dernier à Strasbourg sur le thème de « La place des coopérations dans la Politique de la Ville ».
Voir le communiqué de l’IRDSU à l’issu des journées : Co-construction et contractualisation : il faut dépasser les injonctions contradictoires !
Sylvain Pambour et Philippe Carbasse y ont animé un atelier intitulé “Développement territorial et coopérations, quel renouvellement de l’ingénierie ?”
Présentation de l’atelier
Avec la multiplication des cadres de collaboration intra et inter-territoriaux, des partenariats institutions-société civile, la coopération apparaît comme un levier essentiel des « transitions territoriales ». Après une présentation des travaux du Carrefour de Métiers du Développement Territorial, l’atelier questionne les pratiques développées dans le cadre de la politique de la ville et les enjeux d’évolution des compétences professionnelles et des méthodologies de projet.
Constats, enjeux, questionnements évoqués par les participants sur la coopération :
Constats :
- mobilisation sur le long terme, difficile sur des projets d’envergure,
- caractère aléatoire de la coopération, ne se décrète pas,
- prés carrés institutionnels,
- organisation en silo, frein à la coordination,
- management transversal inexistant,
- mode projet rare,
- niveau de préoccupation différent selon les acteurs.
Enjeux :
- faire « tomber la veste »,
- développer collectivement une (autre) culture du partenariat,
- faire confiance, laisser faire, tester,
- moyens humains et financiers pour mettre en œuvre,
- accompagner le changement de pratique et/ou d’usage,
- rendre lisible ce que chacun a à gagner,
- se rassurer et rassurer sur les coopérations,
- le concept doit être partagé (cf. exemple des usages qui réunit tous les acteurs) : sortir de « rapports de force » et aller vers des « équipes pluridisciplinaires ».
Questionnements / besoins :
- retour aux habitants et prise en compte de leurs besoins,
- existe-t-il des outils, des bonnes pratiques pour favoriser la coopération ?
- doit-on créer des gouvernances spécifiques pour s’obliger à coopérer ?
- temps nécessaire à la coopération et à la décision,
- comment produire du « sens commun » en associant des expériences et savoirs très divers ?
Apports et éléments de réflexion : power-point présenté lors de cet atelier Carrefour des métiers-Unadel
Citoyenneté et pouvoir d’agir dans les quartiers populaires
Le compte rendu du rapport au ministre délégué à la Ville, remis en juillet 2013 portant sur « Citoyenneté et pouvoir d’agir dans les quartiers populaires : pour une réforme radicale de la politique de la ville », de Marie-Hélène Bacqué et Mohamed Mechmache, sociologues, est disponible en ligne.
Ce travail, mené en 2013, a réuni une commission composée de responsables associatifs, d’élus locaux, de professionnels et de chercheurs. Il s’est construit sur des visites de terrain et des auditions individuelles ou groupées de plus de 300 personnes.
Préface de Myriam El Khomri, secrétaire d’État chargée de la politique de la ville :
« Solidement étayé par des échanges et des auditions ayant associé tous les acteurs de la politique de la ville, d’ores et déjà largement difusé et commenté, le rapport de Marie-Hélène Bacqué et Mohammed Mechmache doit marquer un tournant dans la manière d’envisager la démocratie dans nos quartiers mais aussi dans notre pays en général. À une démarche venant d’« en haut », le rapport oppose la nécessité de renforcer la capacité de proposition des habitants des quartiers à toutes les étapes de l’élaboration et de la mise en oeuvre des politiques publiques.
Participer au changement et non simplement en être l’objet : voilà ce que veulent unanimement les habitants des quartiers. C’est aussi ce qu’ils nous ont dit lors de la concertation « Quartiers, engageons le changement », à l’origine de la loi de programmation pour la ville, qui reconnaît le principe de co-construction et institue les conseils citoyens. Loin d’impliquer un désengagement, ces conseils citoyens réclament un degré supplémentaire d’exigence de la part des pouvoirs publics quant à la nécessité de faire vivre la participation citoyenne. Les collectivités publiques doivent donner l’impulsion à l’expression dans les quartiers, lui assurer un cadre impartial et traduire efficacement sur le terrain les projets issus d’une démarche résolument collective. La loi Lamy donne aux habitants les moyens de dessiner une ville au service de leur vie quotidienne. « L’avenir ne se fera pas sans nous » : voilà ce que nous crient en coeur les habitants des quartiers, et ce qu’ils m’ont notamment dit le 7 septembre 2014, à Nantes, lors du lancement de la Coordination Nationale Citoyenne, directement issue des conclusions du rapport. C’est pourquoi nous devons construire, pour et avec les habitants des quartiers, une politique de la ville replaçant leurs aspirations et leurs propositions au coeur de la République. »
Télécharger le rapport Rapport citoyenneté et pouvoir d’agir dans les quartiers populaires, Bacqué- Mechmache, éditions du CGET, novembre 2014.
L’empowerment, de la théorie à la pratique
Entretien avec Marie-Hélène Bacqué, par , le 10 mai 2013