A l’occasion d’un dossier consacré aux pôles d’excellence rurale par la Gazette des Communes (paru à la mi-octobre 2012), l’Unadel a pu livrer son évaluation générale de ce dispositif, en voici les éléments principaux :

 

« Les appels à projets pour la constitution de pôles d’excellence rurale (PER) mettaient en concurrence les territoires constitués. Ils donnaient, par exemple, la possibilité aux intercommunalités de développer leur propre projet, sans concertation avec les initiatives déjà en place à l’échelle des pays. Cette mise en concurrence a fragilisé, par endroits, les politiques déjà déployées. La philosophie des PER se résumait plus à une logique équipementière qu’à un processus global de développement. Elle soutenait le développement de partenariats public-privé, sans proposer d’ingénierie. Néanmoins, l’expérience a montré le dynamisme des territoires, qui ne sont pas condamnés à attendre la solidarité car ils peuvent se montrer innovants. Certains d’entre eux ont exploité de façon intéressante le concept de pôle d’excellence rurale. C’est notamment vrai dans la filière bois-énergie où l’on observe de belles réussites, tant du point de vue technique qu’économique.

 

Les PER n’ont que l’apparence d’une politique publique. Derrière la volonté nationale affichée, la logique d’appels à projets a généré une sélection de pôles de façon peu transparente. Toutefois, on observe que les territoires déjà constitués ont pu tirer profit de la manne proposée, puisqu’ils suivaient un cap. Ils avaient déjà identifié leurs besoins et ont donc pu bénéficier de cet effet de levier.

 

Les territoires ruraux ont parcouru du chemin ces dernières années. Sur certains sujets, on ne pourrait pas revenir en arrière. Ainsi, la société civile est désormais mobilisée sur les questions de développement. Les élus qui ont pu se montrer méfiants à l’origine voient, désormais, l’ingénierie bénévole de façon bienveillante, notamment parce qu’elle permet de rééquilibrer les projets et de travailler sur la prospective territoriale. Le monde rural s’est enrichi grâce à la participation de ses habitants. Il faut poursuivre ce mouvement en investissant dans la citoyenneté active, en innovant pour associer le plus grand nombre. Quand les citoyens voient le fruit de leur action, ils continuent de s’engager. En outre, l’articulation entre les politiques de l’Etat et celles des collectivités paraît indispensable. Les problématiques dont se sont emparés les territoires ruraux (tourisme, développement des services, etc.) sont résolument modernes. Elles méritent qu’une logique de coopération soit mise en œuvre. Pourquoi ne pas imaginer, alors, des pôles de coopération qui feraient la part belle au dialogue et à la recherche de l’intérêt général ? On pourrait s’appuyer sur les méthodes de l’économie sociale et solidaire, qui privilégie la coopération à l’échelle territoriale ».

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