C’était une première, fort bien organisée et somme toute assez instructive.
Une ouverture par le délégué de la Diact, Pierre Mirabaud, pour lever quelques ambiguités, doutes ou scepticisme, et il semble que l’Unadel était quelque peu visée. Mais l’homme, comme son institution, est brillant !
Une table-ronde “politique”, une autre plus “technique”, une conclusion par Christian Estrosi et Vincent Piveteau, conseilller développement rural à la Diact.
Bombardé de questions, de cas particuliers, de pièges et de sincères interrogations, il aura finalement répondu, argumenté, expliqué, plus de la moitié du temps.
Cela témoigne de plusieurs choses :
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L’appel à projet PER intéresse ! Même si des doutes sont exprimés sur son bien-fondé, sur la méthodologie, et l’Unadel n’a pu s’empêcher d’y contribuer, les territoires présents, élus comme techniciens, sont dans les starting-blocks. Comme l’a avoué Jean Glavany, nous sommes tous des “chasseurs de primes” et un appel à projets reste une perspective de financement. Cet intérêt pour les PER est d’autant plus manifeste que l’on ne sait toujours pas ce qu’il adviendra du volet territorial du Contrat de Plan Etat-Région et 2007 arrive à grands pas.
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L’appel à projet PER interroge ! En effet, avec un cadrage assez lâche, et c’est plutôt intéressant, on sent que les cas particuliers vont être nombreux, pas loin de 300 à en croire les premiers échanges de cette journée. Tout est possible, tout n’est pas forcément souhaitable… Un vrai travail de dentelière ou de décolletage en perspective !
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L’appel à projet PER a un contenu budgétaire encore assez flou. 18 millions du ministère de l’agriculture, 5 millions pris sur l’enveloppe Leader, on ne mesura pas encore réellement l’investissement public sur cet appel à projets. Il y a un effet d’addition de choiux, de carottes et de navets qui est assez complexe à déchiffrer. Les 33% ou 50% en ZRR annoncés dans l’appel à projets seront finalement une addition de financements européens, de financements nationaux nouveaux mais aussi de financements plus classiques (DDR, DGE) voire des concours de l’Ademe ou autres instances publiques.
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L’appel à projet PER destiné aux GAL. Cela a été développé par le Diact et par le Ministre, les GAL sont en effet très bien placés pour répondre à cet appel à projets. C’est manifeste, même si la gymnastique intellectuelle et financière s’annonce complexe. Comment passer d’un programme européen essnetiellement basé sur l’ingénierie, des micro-projets à un projet phare d’investissement. C’est possible, ce ne sera pas si simple.
Toutes les interrogations n’ont pas été levées par une telle journée. A été annoncé toutefois qu’il y aurait un correspondant par département, proposé par le Préfet, pour accompagner les territoires dans leurs questionnements. De même que la Datar et la DGFAR (Ministère de l’Agriculture) sont mobilisés pour répondre en 48 heures chrono à toutes vos questions.
Du travail en perspective !
Auteur: Olivier Dulucq