Le Ministère de l’Agriculture a réuni le jeudi 19 janvier administrations, syndicats et représentants des collectivités territoriales et de quelques associations pour leur présenter les dernières évolutions sur le Programme Stratégique National (PSN) concernant le FEADER pour la période 2007-2013.
Premier scoop, déjà évoqué sur ce site : on va vers une programmation au niveau régional, c’est-à-dire la mise en oeuvre de 22 programmes opérationnels, en lieu et place d’un Règlement Développement Rural national comme c’était le cas jusqu’à présent. Seule la profession agricole issue du syndicat majoritaire a été particulièrement rétive à cette proposition. Demeure une interrogation majeure sur l’autorité de gestion… Le Ministère a proposé que ce soit le Préfet de Région, quand les collectivités territoriales ont proposé que ce soit le Conseil Régional. Affaire à suivre, dans le mois qui vient, en principe.
Deuxième scoop, les sous : les premières projections budgétaires, en se basant sur le compromis de décembre dernier, refusé depuis par le Parlement européen, cette semaine. Cela pourrait représenter, en moyenne sur la période, 836 millions d’euros par an, contre près d’un milliard actuellement. Cette baisse de près de 16% a bien entendu provoqué des réactions fortes de la part des représentants de la profession agricole, même si l’on avait pu craindre un moment une baisse plus sensible. L’Etat a indiqué qu’il comptait continué à financer à hauteur de 750 millions d’euros et qu’il espérait que les collectivités territoriales maintiendrait leur cofinancement sur la base actuelle de 350 millions d’euros. A ces conditions, il pourrait y avoir une quasi stabilité des financements publics, toutes origines confondues. On pourrait aussi trouver quelque souplesse à avoir quelques actions financées par les seules contreparties publiques, s’exonérant ainsi du contrôle européen, jugé parfois tatillon.
FNSEA, Jeaunes Agriculteurs et Assemblée permanente des Chambres d’Agriculture sont, pour l’instant, assez "remontées", ce qui émeut quelque peu le ministère de l’agriculture. Espérons que les prochaines semaines seront mises à profit pour que des rencontres puissent lever des craintes qui tiennent à la tradition de la relation quasi co-gestionnaire entre profession et ministère. Il y a désormais la place pour écrire une nouvelle page de l’agriculture au plus près des territoires !