Bonne année et meilleurs vœux…
Vœux de santé et d’épanouissement personnel et familial, de réalisation de vos objectifs professionnels, associatifs, militants dans l’apaisement, la coopération et l’engagement pour le Bien commun.
En ce début d’année je remercie les lecteurs de cette lettre mensuelle d’accepter mes vœux, ceux des administrateurs, de l’équipe de permanents et ceux de notre réseau d’acteurs du développement local, à commencer par les réseaux qui portent avec nous l’organisation des jeudis mensuels du développement local.
Bonne année aux organisations partenaires et associées du Pacte du Pouvoir de Vivre, du Parlement rural, du Cercle pour l’aménagement du Territoire, de la Fabrique des transitions, de la Coordination des Conseils de Développement, des territoires de projet, des associations d’élus, des réseaux d’éducation populaire, des universités, centres de formation et de recherche dont l’Institut des Hautes Etudes des Mondes Ruraux … des réseaux associatifs et des territoires coopératifs, des agences de l’Etat, du CNFT… et de tous ceux qui se reconnaitront et qui devraient aussi figurer dans cette liste, de ce que notre ami Claudy Lebreton appelle « l’écosystème de l’Unadel ».
Ces vœux numériques et collectifs évitent l’envoi des traditionnelles cartes de vœux, tout en essayant de maintenir la richesse de la simplicité des liens que nous avons les uns avec les autres et qui font notre humanité. Merci à celles et ceux qui nous ont adressé des messages plus personnels. La simplicité de l’usage des réseaux sociaux commence à interroger sur le contrôle de l’usage de ces outils technologiques de plus en plus mis au service d’idéologies nauséabondes. Se souhaiter la bonne année et une bonne santé de vive voix ou par courrier traditionnel deviendra peut-être demain un outil de résistance.
2025 peut-elle effacer 2024 ?
Après une année bien sombre qui a vu se renforcer l’instabilité à la fois dans les relations internationales et sur le terrain national, nous commençons 2025 dans un contexte compliqué.
L’enchainement des catastrophes climatiques auxquelles s’ajoutent les nouvelles menaces consécutives au retour de Trump et de ses déclarations tout aussi menaçantes, l’arrogance de Poutine et des régimes totalitaires et autoritaires qui continuent à grignoter la planète comme un gâteau à dévorer, dessinent un avenir inquiétant…
Car, il s’agit bien de cela : accaparer les richesses du monde non pas pour mieux les partager mais pour s’enrichir encore plus sans règles ni contraintes. On pourrait ajouter sans morale et sans honte (mais ce ne sont pas des valeurs économiques marchandes).
Pendant ce temps la planète brûle et on regarde toujours ailleurs.
Pendant ce temps notre pays qui a su gagner de nombreux paris dans l’adversité, ne semble pas réellement en mesure de rebâtir Mayotte sur des bases solides alors qu’il a laissé la misère et la violence s’y installer depuis dans années.
Désigner les personnes migrantes issues de pays encore plus pauvres comme responsables des catastrophes climatiques, urbanistiques et sociales, les considérer comme des délinquants parce qu’ils font ce qu’ils peuvent pour mettre leur famille à l’abri, même de manière précaire, est une forfaiture et une manipulation de l’opinion qui n’a pas besoin de cela pour en rajouter.
Alors, quelle issue ?
Les derniers scrutins l’ont démontré : il n’y a pas de majorité politique à l’Assemblée nationale. L’instabilité gouvernementale semble devoir s’installer (4 premiers ministres en 2024, 6 ou 7 en 2 ans pour la santé ou pour l’éducation nationale).
Il va donc falloir décloisonner, déverrouiller, sortir des postures pour coconstruire, fonctionner en mode projet et en gestion de crise. On a su le faire pour les Jeux Olympiques ou la reconstruction de Notre Dame, on sait le faire dans les communes et les intercommunalités et plus globalement dans les territoires organisés qui s’affranchissent des chapelles politiciennes pour construire des projets de territoire et rassembler sur une vision commune ce qui est prioritaire pour la population locale. Pourquoi n’y parviendrions-nous pas au niveau national ?
La société civile et ses organisations ont bien sûr des attentes -au moins aussi peu homogènes que celles des partis politiques-. Mais elle sait faire fi de ces différences pour être force de propositions, que ce soit dans la lutte contre la pauvreté et les inégalités ou la prise en compte de la réalité du réchauffement climatique et de ses conséquences. Elle peut être la 3ème force de ce pays et construire avec les groupes parlementaires les voies qui permettront de trouver des solutions acceptables sur tous les grands sujets et défis à relever.
80 ans après les lois qui ont permis de protéger les français avec la création de la sécurité sociale et la mutualisation des risques, il est urgent de retrouver l’esprit des pionniers qui ont su, des communistes aux gaullistes, construire ce modèle français qui est une fierté pour notre pays et notre démocratie.
Transitions territoriales et démocratie
Le mois dernier je rappelais que lorsqu’il y a une volonté, il y a un chemin. L’engagement pour le bien commun est le carburant. La désignation de boucs émissaires et le rejet de la responsabilité des difficultés sur les autres est un poison. Accuser les démocrates d’être responsables des incendies à Los Angeles n’éteint pas le feu.
A notre petit niveau à l’Unadel, nous essaierons de repérer dans les territoires que nous allons rencontrer en ce début d’année, à l’occasion de la nouvelle campagne d’Ecoutes Territoriales, les initiatives locales qui prennent en compte les défis environnementaux dans les objectifs et le fonctionnement de la gouvernance locale.
Notre appel à manifestation d’intérêt a permis de recueillir un nombre de candidatures tout à fat encourageant. Nos moyens humains et financiers nous ont contraint à faire une sélection difficile. J’émets le vœu que nous puissions envisager une nouvelle vague dans quelques mois en mobilisant de nouveaux partenaires et en espérant quelques nouvelles contributions financières. J’en appelle donc à vos adhésions individuelles et collectives, au mécénat d’entreprises ou de fondations pour que nous puissions poursuivre et développer cette campagne d’Ecoutes et rassembler à l’automne tous les territoires qui nous auront accueilli. La transformation sociale et écologique passe par l’engagement des gouvernances locales et la mobilisation citoyenne. Nous en sommes convaincus. Encore faut-il le vérifier dans les faits sur le terrain. Beau pari pour 2025 !
Bonne année aux territoires, aux femmes et aux hommes, aux élu.e.s, aux agents et aux citioyen.ne.s qui s’engagent dans cette voie et nous montrent le chemin d’un autre développement.
Bonne année aussi à Carole, Clémence et Philippe, notre équipe de permanents, à Sandrine notre comptable, à tous les administrateurs et aux adhérents de l’Unadel, sans qui l’engagement serait plus compliqué. N’hésitez pas à nous rejoindre en 2025 si ce n’est déjà fait. Nous avons besoin de nous renforcer, de nous renouveler et de rester jeunes encore longtemps !