Cet édito pour saluer l’énorme travail de l’UNADEL, de ses administrateurs et de ses personnes ressources dites « experts associés », de son équipe technique et de ses partenaires. Les journées des Territoires organisées fin novembre sur le thème des transitions et des conduites coopératives du changement ont été un vrai succès. Le livre récit de l’histoire et des fondements du développement local est désormais publié et disponible grâce au travail de 50 contributeurs et d’un comité de rédaction toujours sur le pont. Le module de formation intitulé Territoires et développements (4 semaines de formation au développement local en ligne) est accessible sur Fun Mooc et sur le site du CNFPT.
Tout cela nécessite un suivi, une organisation, une mobilisation, des relances, des notes rédigées, des conférences téléphoniques… Nos moyens humains sont limités, perfectibles et efficaces. La coordination de l’équipe a été assurée au cours de ces dernières années par Jean MAILLET. Le réseau lui doit beaucoup. Il n’a pas souhaité que l’on annonce urbi et orbi que depuis le 1er janvier il allait continuer son engagement à l’Unadel comme bénévole, parce que jeune retraité. L’Unadel c’est une marque, un état d’esprit et une approche – parfois même une maturité – collaborative.
Nous sommes heureux d’y associer des jeunes et d’accueillir Sylvain ADAM qui a pris ses fonctions de délégué national de l’Unadel au 1er février. Il rejoint Valérian POYAU et Philippe CARBASSE. Cette petite équipe de moins de 2,5 ETP renforcée par Christine COUPPA pour les tâches de gestion et de comptabilité, a la responsabilité d’assurer le bon fonctionnement d’un réseau national d’acteurs, d’organiser les écoutes territoriales ou d’autres missions conventionnées, d’animer le carrefour des métiers et faire lien avec les experts associés, les partenaires, les financeurs, les réseaux régionaux et autres organisations nationales ou régionales de l’éducation populaire, de la transition ou du développement écosystémique des territoires.
Saluons parmi eux, le réseau de villes réunissant des pairs engagés dans les transitions écologiques, démocratiques et sociétales. Parce que nous sommes associés aux travaux de ce réseau, nous aurons l’occasion de le présenter dans une prochaine lettre de l’Unadel.
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2019 commence avec des températures printanières. La couleur jaune est toujours de mise sur les ronds-points et dans les manifestations désormais traditionnelles du samedi. Des adolescents et des jeunes manifestent, secouent le cocotier et interpellent l’irresponsabilité des adultes qui regardent ailleurs tandis que la maison brûle. Le Président Macron se démène et commence à reconnaitre ses erreurs tandis que ses ministres préparent les ordonnances (loi santé ou travail sur les indemnisations de chômage) comme s’il n’y avait pas de crise, comme si le train gouvernemental ne pouvait attendre les conclusions du grand débat et les propositions…
Certes il y a crise ! Certes il y a urgence… il y a surtout urgence d’écouter et co construire les solutions dans la justice… avec les citoyens, avec les corps intermédiaires qui, comme les politiques, doivent reconquérir la confiance et s’imposer dans la médiation, avec les parlementaires qui doivent assumer leur fonction sans être majoritairement la courroie de transmission de la pensée élyséenne.
Et parfois, souvent, perdre du temps c’est en gagner. Les pionniers du développement local nous ont enseigné l’importance de la palabre, du débat, de la controverse, du livre blanc, du diagnostic partagé et du pas de côté pour construire des solutions souvent originales, toujours porteuses de sens et de respect, dès lors que le cap et le sens sont fixés. Il y a en ce début d’année une vraie opportunité : nos concitoyens manifestent une vraie volonté de débattre, qui ne devrait pas s’arrêter au 15 mars ; à la veille des européennes et à un an des municipales, il y a un terreau pour construire un autre modèle de démocratie, un autre modèle de développement…à condition de se retrousser les manches et de ne pas tout attendre d’hommes ou de femmes providentielles. Notre avenir nous appartient. Chiche !
Claude GRIVEL