À quelques semaines du second Congrès national des développeurs territoriaux co-organisé par le Collectif ville-Campagne, l’IRDSU et l’Unadel, l’annonce officielle de la disparition d’ETD, principal centre de ressources national du développement territorial, n’est pas sans interroger l’Unadel et plus largement de très nombreuses équipes d’ingénierie du développement des territoires ruraux ou urbains.
Si la création de cet outil national a pu susciter quelque défiance à son origine, ETD a réussi au fil des ans à rassembler, tant dans ses instances de gouvernance qui se sont progressivement ouvertes, en particulier sous la présidence de Marc Censi, que par le savoir-faire et les compétences réunies au sein de son équipe technique. Les publications et les séminaires de travail thématiques sont rapidement devenus des éléments incontournables de la boîte à outils des agents de développement. L’agenda proposé par ETD cette année encore, malgré les perspectives annoncées, atteste de la capacité de produire d’une équipe aujourd’hui contrainte à disparaitre.
Sans pouvoir se prononcer sur le bien-fondé des décisions prises par les financeurs d’une part, les administrateurs d’ETD d’autre part, l’UNADEL estime que cette annonce constitue, en tout état de cause, un signal inquiétant envoyé aux nombreux professionnels du développement des territoires dont les besoins en informations et formations spécialisées, en études et analyses nationales, ne peuvent être renvoyés aux seuls niveaux départemental et régional.
Cette annonce n’est pas anodine non plus pour les réseaux et centres de ressources qui ne peuvent subsister sans volonté politique et sans moyens. Elle n’exonère pas de la question de la gestion et du dimensionnement des outils qui sont d’abord au service des démarches de projet et du développement des territoires.
Les administrateurs et les salariés de l’Unadel tiennent à apporter leurs salutations amicales et leur soutien moral aux femmes et aux hommes qui ont à vivre aujourd’hui les conséquences de ces décisions.
